Le jeu de go (weiqi en chinois) est né en Chine vers le deuxième millénaire avant notre ère. Une légende en attribue la paternité à l’empereur Yao et une autre à l’empereur Shun qui voulaient éduquer leurs fils stupides et bornés.
Le yiking, système divinatoire chinois, présente aussi de nombreuses analogies avec le go dont il pourrait être le vecteur matériel.
C’est finalement dans les annales Printemps et Automne (entre -722 et -481 av. JC) que l’on trouve les premières références écrites au go. Confucius mentionne ensuite le go dans ses entretiens. C’est vers la fin de la dynastie des Han (25-220 apr. J.-C.) que les premiers traités de go sont écrits.
A partir de la fin des Han et jusqu’à la restauration de l’empire par les Sui en 589 apr. J.-C., les classes dirigeantes sombrent dans l’oisiveté et se tournent vers le taoïsme et le go.
Le jeu connaît alors un très fort développement, avec l’apparition d’un système de classement des joueurs, d’instituts de go et de fonctionnaires. Les livres se multiplient : recueils de parties, écrits théoriques, listes de joueurs, etc.
Le go est alors intégré aux trois Arts Sacrés (peinture, musique et calligraphie) pratiqués par l’empereur et ses courtisans et cela jusqu’à la fin du 19e siècle.